Lorsque j’ai eu l’idée du concept de l’entreprise
Universita Honorum, j’ai souvent entendu « as-tu fait une étude de marché,
as-tu fait un business plan ? ». Et moi, novice dans le monde de
l’entreprenariat, j’étais perplexe. Certes, je n’avais pas étudié la finance,
ni le markéting ni fais une école de commerce. Je suis juriste, enseignante
mais mon plus grand bagage pour réussir à me démarquer dans ce monde de loups
affamés qu’est le monde des affaires est mon intuition, ma créativité et mon
sens de l’observation.
Pour se hisser au plus haut niveau, la clé est de ne ressembler à nul autre qu’à soi-même, à ses propres convictions, à ses idéaux et alors la lumière finit toujours par éclairer sa route, la plus sinueuse soit-elle. Je pense que cette obsession du chiffre, des prévisions obscurcit notre spectre. Existe-t-il des études de marché qui ont été capables d’anticiper le succès imprévisible des plus grandes œuvres d’art ? Or, l’artiste qui crée avec passion, le génie qui grave son empreinte en ce monde, sait à lui seul, mesurer l’impact de ce qu’il crée pour l’humanité puisque créer signifie, à mon avis, voir l’avenir et le façonner. Créer une entreprise est un acte de foi animé par l’expression d’une passion pleine de d’idéaux. Une entreprise, c’est comme une âme qui nait et qui éclaire par son étincelle unique car si nous ne cherchons pas à être singuliers, différents mais toujours recopier, reproduire, imiter, faire concurrence nous ne pourrons pas émerger ou notre passage dans ce monde des affaires ne sera que provisoire par l’imposture d’une hypothétique « ligne markéting unique ». Pour l’instant Universita Honorum ne fait qu’éclore mais nous avons le mérite d’ouvrir un champ unique, un sentier pur et inédit, une brèche vers une voie visionnaire qui fera avancer le monde et les générations futures. Qui a eu l’audace d’envisager la créativité comme une norme d’excellence ?
Qui a eu l’intuition qu’il fallait la professionnaliser dans un monde où elle nous sauvera de la déshumanisation, de l’obsolescence due au progrès technologique ? A l’aune de l’année 2021, je vous le dis, cher lecteur, la créativité est la clé pour lutter contre le conformisme, la stagnation ou même de désenchantement. Nous allons enfin avec le projet sociétal Cursus Honorum et Universita honorum concrétiser l’abstrait mais aussi les rêves.
Créer une entreprise s’inscrivant dans le chemin de l’avenir signifie briser les habitus, signifie oser être visionnaire, créer un rêve fertile et inédit. Pour réussir à explorer une terre nouvelle qu’est une entreprise, il faut soi-même se baigner dans notre société, il faut d’abord observer les besoins de notre société, écouter nos semblables, analyser les comportements mais aussi oser s’aventurer dans des milieux qui ne sont pas les nôtres, avoir une oreille attentive, lucide et mettre l’entreprise au cœur de l’humain. Entreprendre c’est créer par étapes successives, c’est remettre l’humain au centre de tout, c’est regarder l’individu mais aussi la société dans son ensemble. C’est aussi apprendre à l’appréhender avec le regard d’en haut et un large spectre qui permet d’étendre et d’ouvrir le champ des possibles et de regarder vers l’horizon mais ne plus rester centré seulement sur soi-même. Notre champ de vision doit être à 360° pour ne pas nous enfermer collectivement dans la médiocrité. Entreprendre c’est oser, c’est défier le conformisme mais aussi défier ce qui existe déjà pour se frayer un chemin et se faire une place. Mais je peux affirmer avec certitude qu’il faut s’immerger dans la société, la connaitre, découvrir ses désirs, la respirer, la toucher de ses mains dans toutes ses nuances, la goûter pour pouvoir la faire avancer et avoir toujours un temps d’avance. Les plus grands visionnaires n’avaient pas besoin d’études de marché ni de sondages pour savoir quels étaient nos besoins et nos nécessités. Nos ancêtres fonctionnaient avec le cœur, la passion, l’intuition et l’esprit, n’est-ce pas la clé de l’énigme en affaires ?» Audrey Ouazan présidente fondatrice d’Universita Honorum